La Torah : Liberté de l’esclavage

Traduit de James Scott Trimm

La Torah apporte la liberté. C’est tout à fait contraire à ce que l’on a enseigné à la plupart des gens. L’acceptation commune est que la Torah est une servitude et que la « liberté en Christ » signifie la liberté par rapport à la Torah. Par exemple, un auteur écrit

« De nombreux chrétiens d’aujourd’hui voudraient retourner au Sinaï. Ils mettraient sur l’Église le joug de la servitude, la Loi de Moïse ».
(God’s Plan of the Ages ; Louis T. Tallbot ; 1970 ; p. 66)

Cependant, comme nous le verrons, les Écritures enseignent que c’est exactement le contraire qui est vrai.

L’histoire centrale du judaïsme est celle de l’Exode d’Égypte. Les enfants d’Israël étaient esclaves en Égypte. Dieu promet de les sortir de l’esclavage et de leur donner la liberté. Après les avoir conduit hors d’Égypte, YHWH les conduit au mont Sinaï où il leur donne la Torah. Notez que le thème de cette histoire centrale est que Dieu promet aux enfants d’Israël de les libérer de l’esclavage et leur donne la Torah. Pourquoi YHWH délivrerait-il le peuple de l’esclavage en Égypte, pour le réduire à nouveau à l’esclavage au Sinaï ? Et pourquoi leur promettrait-il en même temps la liberté ? Dieu n’est pas un menteur. Il a promis la liberté au peuple et lui a donné la Torah parce que la Torah est la libération de la servitude. La Torah est la vérité (Ps. 119:142) et la vérité vous rendra libres (Jean 8:31-32).

Cette vérité est proclamée par le psalmiste :

« Je garderai ta Torah pour toujours et à jamais, Et je marcherai en liberté, car je recherche tes préceptes ».
(Psaume 119:44-45)


De même que Ya’akov HaTzadik (Jacques le Juste) qui a appelé la Torah « la Torah de la liberté » (Jacques 1:25 ; 2:12).

Cependant, les enseignants ANOMOS d’aujourd’hui enseignent que la Torah est une servitude et que l’absence de Torah est une liberté. Ils ont échangé la vérité (Torah) de Dieu contre un mensonge (absence de Torah) (Rom. 1:25). Voici ce que dit 2Pierre 2:19 à leur sujet :

Tout en leur promettant la liberté, ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption ; car l’homme est asservi par ce qui l’a vaincu. »
(2 Pierre 2:19)

Selon Kefa, ces hommes « se détournent du saint commandement qui leur a été donné » (2Pierre 2:21) ; ils promettent la liberté mais livrent à la servitude.

En revanche, Yeshoua a dit :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile, et mon fardeau est léger.
(Matthieu 11:28-30)

De nombreux enseignants qui prônent l’absence de Torah utilisent ce passage comme une preuve. Pour eux, ce passage fait référence à la libération de l’esclavage de la Torah. Cependant, remarquez la partie en gras. Cette partie en gras de la déclaration de Yeshoua est une citation du Tanakh. Une citation qui donne beaucoup de contexte à la déclaration de Yeshoua. Examinons ce passage du Tanakh :

« Voici ce que dit YHWH : Tenez-vous sur les chemins, et regardez, et demandez les anciens sentiers (Netivot Olam), où est le bon chemin, et marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes. Mais ils dirent : Nous n’y marcherons pas.
(Jérémie 6:16)

Remarquez que ce « chemin » qui donne le « repos » est « l’ancien chemin » . Lisons maintenant un peu plus loin dans Jérémie 6 pour obtenir plus de contexte :


Mais ils dirent : « Nous n’y marcherons pas. »
(Jér. 6:16)


…ils n’ont pas écouté mes paroles, ni ma Torah, et ils l’ont rejetée. »
(Jér. 6:19)


Remarquez que « l’ancien chemin » qui apporte « le repos de vos âmes » et duquel ils ont dit « nous n’y marcherons pas » (Jér. 6:16) est identifié par YHWH comme étant « ma Torah ». Cela nous amène un peu plus loin dans le texte de Jérémie :


« …ils sont insensés, car ils ne connaissent pas la voie de YHWH, les exigences de leur Dieu. J’irai donc vers les chefs et je leur parlerai : ils connaissent la voie de YHWH, les exigences de leur Dieu. Mais eux aussi, d’un commun accord, ont brisé le joug et arraché les liens ».
(Jérémie 5:4-5 ; voir aussi Jérémie 2:20)


Nous constatons ici que le « joug » qui apporte le repos est le joug qui était rejeté. Le joug de la Torah. Examinons à nouveau les paroles de Yeshoua :


« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile, et mon fardeau est léger.
(Matthieu 11:28-30)

Le joug que le Messie nous demande de prendre sur nous-mêmes, le joug qui nous donnera le repos pour nos âmes, c’est la Torah. La Torah est la liberté par rapport à l’esclavage de l’absence de Torah. La liberté de la Torah est la liberté de l’esclavage du péché qui résulte de l’absence de Torah. Sans la Torah, il n’y a pas de véritable liberté, il n’y a que de la servitude. La vraie liberté n’inclut pas une permission de pécher (Romains 3:8 ; 6:1-2, 15).

Nous remercions James Trimm pour son œuvre de restauration nazaréenne, et vous invitons à visiter son site anglophone www.nazarenespace.com et à le soutenir dans son œuvre.

Interview de l’émissaire Paul

Traduit de James Scott Trimm

Préface : Il est évident que l’émissaire Paul est mort il y a plusieurs siècles. Il s’agit d’une simulation d’entretien hypothétique. Je ferai de mon mieux pour tirer les paroles de Paul directement de l’Écriture.

Intervieweur : On a dit de vous que vous étiez un chef de file de la secte des Nazaréens. Est-ce exact ?

Paul : Oui, je suis un adepte de cette voie que vous appelez « secte ». (Actes 24:5, 14)

Intervieweur : Certains vous ont qualifié de « chrétien », est-ce exact ?

Paul : J’ai écrit les deux tiers de ce qu’on appelle depuis le « Nouveau Testament » et dans tout ces écrits, je n’ai jamais utilisé le mot « chrétien », pas même une seule fois pour me décrire ou décrire quelqu’un d’autre. Ce mot ne fait même pas partie de mon vocabulaire. Je suis juif, pharisien et adepte de cette voie qu’on appelle la secte des Nazaréens.

Intervieweur : Alors, dans vos propres mots, comment vous décririez-vous ?

Paul : Je suis juif, pharisien issu de pharisiens. (Actes 21:39 ; 22:3 ; 23:6)

Intervieweur : Certains vous ont accusé d’être helléniste. Est-ce exact ?

Paul : Pas du tout. Je suis Hébreu né d’Hébreux. (Phil. 3:5 ; Actes 6:1)

Intervieweur : Certains ont dit que vous avez écrit vos livres en grec. Connaissez-vous au moins le grec ?

Paul : Je suis un Juif de Tarse en Cilicie. Je parle l’hébreu. (Actes 21:37-40)

Intervieweur : Beaucoup ont dit que vous avez enseigné que la Torah avait été abolie. Est-ce vrai ?

Paul : Absolument pas ! Ces rapports sont calomnieux. Je n’ai jamais offensé ni la Torah juive, ni le Temple. Je n’ai rien fait contre notre peuple ni contre les coutumes de nos pères. Ce ne sont pas ceux qui écoutent la Torah qui seront justes devant Elohim, mais ceux qui la mettent en pratique. Nous maintenons la Torah ! (Rom. 3:8 ; 6:1-2, 15 ; Actes 25:8 ; 28:17 ; Rom. 2:13 ; 3:31)

Intervieweur : On a dit que vous étiez opposé à la circoncision. Pensez-vous qu’il y ait un avantage à être circoncis ?

Paul : Oui, beaucoup, à tous points de vue ! (Rom. 3:1-2)

Intervieweur : Certains ont cherché à intégrer des fêtes païennes dans la foi, qu’en dites-vous ?

Paul : Ces personnes se sont retournées vers des principes faibles et élémentaires dont elles étaient esclaves avant de connaître Elohim (ou du moins avant qu’Elohim ne les connaisse). Je me demande si je n’ai pas perdu mon temps en enseignant ce message. (Gal. 4:8-11)

Intervieweur : Quelle est donc votre opinion sur la Torah ?

Paul : La Torah est sainte, juste et bonne. (Rom. 7:12)

J’espère que cette brève interview de Paul vous incitera à étudier les Écritures citées ci-dessus et à vous faire une idée juste du vrai Paul.

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Les Nazaréens et la loi orale (7)

Vers la partie 6

Il y a une histoire intéressante dans le Talmud qui fait une remarque profonde sur la loi orale :

Nos rabbins ont enseigné : Un païen vint un jour devant Shammai et lui demanda : « Combien de Torahs as-tu ? » « Deux », répondit-il : « la Torah écrite et la Torah orale ». Je te crois en ce qui concerne la Torah écrite, mais pas en ce qui concerne la Torah orale ; fais de moi un prosélyte à condition que tu m’enseignes la Torah écrite [uniquement]. [Mais il le gronda et le repoussa avec colère. Lorsqu’il se présenta devant Hillel, celui-ci l’accepta comme prosélyte. Le premier jour, il lui enseigna le Alef, le beth, le gimmel, le daleth ; le lendemain, il les lui enseigna à l’envers. « Mais hier, tu ne me les as pas enseignés ainsi », protesta-t-il. « Ne dois-tu donc pas te fier à moi ? Alors, compte sur moi aussi en ce qui concerne la Torah orale ».

(b.Shabbat 31a)

La morale de l’histoire est que les mêmes ancêtres qui nous ont transmis la Torah écrite, nous ont également transmis la Torah orale avec elle. Quelle logique y a-t-il à accepter comme vérité la Torah écrite qu’ils nous ont transmise, tout en rejetant la loi orale transmise par ces mêmes ancêtres ?

En tant que Nazaréens, nous ne croyons pas que les rabbins du judaïsme pharisien/rabbinique aient eu le pouvoir de lier et de délier après le premier siècle, peut-être même pas avant le premier siècle. Ainsi, nous ne devrions pas simplement accepter ces décisions, mais d’un autre côté, nous ne devrions pas les rejeter d’emblée. Dans de nombreux cas, le Talmud ou les Midrashim halakhiques connexes présentent la logique qui a conduit à la prise de ces décisions. Nous devrions examiner ces lignes logiques pour déterminer si les décisions étaient valides et saines.

Par exemple, j’ai entendu un rabbin messianique critiquer le Talmud et prétendre que les rabbins avaient ajouté trente-neuf règles au simple commandement de ne pas travailler le jour du sabbat. En fait, les trente-neuf catégories (données dans m.Shabbat 7:2) sont tirées du texte de la Torah. Dans la Torah, les instructions concernant la construction du Tabernacle sont interrompues par une réaffirmation du commandement de ne pas travailler le jour du Shabbat (Ex 31,12-17). Le lien entre cette section de l’Exode et le matériel environnant semble être le mot « travail » (Ex 31,14) et « ouvrage » (Ex 31,3) (même mot en hébreu). Ainsi, le commandement de ne pas « travailler » le jour du sabbat (Ex 31, 14) est réitéré comme un rappel de s’abstenir de l' »ouvrage » du tabernacle mentionné en Ex 31, 3. C’est pourquoi le terme « travail » dans le commandement de ne pas travailler le jour du sabbat peut être élaboré et défini par les trente-neuf catégories d' »ouvrages » impliqués dans la construction du Tabernacle.

En tant que nazaréens, nous ne devrions pas rejeter d’emblée le matériel du Talmud, nous devrions chercher à le comprendre. Ensuite, nous devrions « manger la datte et recracher le noyeau ». La même approche devrait être adoptée pour les manuscrits de la mer Morte.

Les nazaréens ne doivent pas être des sadducéens des temps modernes.

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