Pour préparer ‘Hanoukah

Cette année 2021, ‘Hanoukah commencera le mercredi 1er décembre et se terminera le mercredi 8 décembre. La première lumière de ‘Hanoukah doit être allumée le mardi 30 novembre après le coucher du soleil.

Histoire de ‘Hanoukah

Depuis toujours, les ennemis d’Israël ont tenté de la détruire de deux manières :

1) Par annihilation physique

2) Par assimilation culturelle

Si Pourim célèbre la survie physique d’Israël par un moyen physique, et ‘Hag Yéshouah sa survie physique par un moyen spirituel, ‘Hanoukah célèbre sa survie spirituelle et culturelle par un moyen physique.

Selon les livres des Maccabées : vers -167, la dynastie gréco-macédonienne de Syrie, appelée Séleucide, héritière d’une partie de l’empire d’Alexandre le Grand qui s’étendait sur tout le Moyen-Orient, envahit la terre d’Israël. Son roi, Antiochus IV Epiphane ordonne la persécution des Juifs, interdit l’étude et la pratique de la Torah, et impose les pratiques païennes grecques. Il fit profaner le Temple de Jérusalem en y sacrifiant des porcs.

Un jour, les Séleucides ordonnèrent au dirigeant de la petite ville de Modi’in, Matityahou HaKohen, petit-fils de Hasmonaï, de sacrifier un porc aux dieux. Matityahou refusa, mais un Juif hellénisé se porta volontaire pour collaborer sans contrainte. Celui-ci étant sur le point d’abattre l’animal, Matityahou le poignarda ainsi que le dignitaire Séleucide présent sur place.

Il appela à la révolte tous ceux qui restèrent fidèles à l’Alliance d’Adonaï. Ces insurgés se réfugièrent dans les montagnes. Regroupés d’abords sous le nom de Hassidim (« les pieux »), et ensuite sous le nom de Makabim (Maccabées), dû au nom de leur chef Yéhoudah haMakabi (« Juda le marteau »), ils menèrent une guérilla aboutissant à l’expulsion de la puissante armée Séleucide hors de Judée, et à la reprise de Jérusalem trois ans plus tard, le 25 Kislev.

Cette victoire fût un miracle : le peuple opprimé réussit à vaincre la superpuissance militaire de l’époque ! En reprenant le contrôle de Jérusalem, les Maccabées voulurent redédicacer (sens du mot « Hanoukah ») au service divin le Temple profané par les Séleucides. Une tradition orale (T.B.Shabbat 21b et Méguilat Ta’anit) dit qu’en cherchant l’huile d’olive rituellement pure pour allumer la Ménorah symbole de la présence divine, ils ne trouvèrent dans le Temple qu’une seule fiole d’huile ayant échappée à la profanation, juste assez pour permettre l’illumination de la Ménorah pendant un jour. Par la foi, ils l’allumèrent et, par miracle, le candélabre brûla huit jours, juste le temps nécessaire pour confectionner une nouvelle huile pure !

Le livre des Maccabées dit que le rallumage du feu de l’autel par Nè’hèmyah eut lieu également grâce à un feu miraculeux survenu le 25 Kislev (2 Macc.1:18). C’est en souvenir du miracle de cette victoire que les Israélites instaurèrent la fête de ‘Hanoukah (1 Macc.4:52-59), et c’est pour se rappeler le miracle du feu miraculeux de Nè’hèmyah et de la fiole d’huile survenu en ce jour que fut instauré l’allumage des huit lumières de la ‘Hanoukiah. ‘Hanoukah, « la fête de la dédicace du Temple », surnommée « la Fête des Lumières », célèbre donc notre délivrance de l’assimilation culturelle/spirituelle, l’un des plus grands dangers qui nous menacent, nous qui luttons pour nous délivrer de la pensée grecque et nous rapprocher de la pensée biblique !

Nous allumons aussi ces huit lumières pour nous rappeler que Yéshoua le Messie est la lumière du monde et qu’il a redédicacé au service divin le Temple de notre corps souillé par le péché par le moyen de « l’huile d’olive de son Esprit ». D’autant plus que dans la tradition, le chiffre huit symbolise la résurrection et le royaume Messianique !

Il n’est donc pas étonnant que l’Evangile dit que Rabbi Yéshoua se trouvait dans le Temple le jour de cette fête (Jean 10:22) et se déclara être « la lumière du monde » (Jean 8:12, 9:5) dans cette même période.

Sources des lois de ‘Hanoukah

Les sources bibliques :

– D’après 1 Maccabées 4:52-59 :

« Avant l’aurore ils se levèrent, le vingt-cinquième jour du neuvième mois, nommé mois de Kislev, la cent quarante-huitième année, et ils offrirent le sacrifice, selon la loi, sur le nouvel autel des holocaustes qu’ils avaient préparé. Au même temps et au même jour où il avait été souillé par les nations, il fut dédié de nouveau, au son des cantiques et des harpes, des psaltérions et des cymbales. Tout le peuple se prosterna le visage contre terre; ils adorèrent et bénirent dans le Ciel Celui qui les avait fait réussir. Ils firent la dédicace de l’autel pendant huit jours, et ils offrirent des holocaustes avec joie, et un sacrifice d’action de grâce et de louange. Ils ornèrent le devant du temple avec des couronnes d’or et des écussons, ils renouvelèrent les entrées du temple et les chambres, ils y mirent des portes. Il y eut une très grande joie parmi le peuple, et l’opprobre des nations fut éloigné. Alors Judas, avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël, ordonna que le jour de la dédicace de l’autel serait célébré en son temps, d’année en année, pendant huit jours, à partir du vingt-cinquième jour du mois de Kislev, avec joie et allégresse. »

– 2 Maccabées 10:4-9 :

« Cela fait, prosternés sur le ventre, ils prièrent Adonaï de ne plus les laisser tomber dans de tels maux, mais de les corriger avec mesure, s’il leur arrivait jamais de pécher, et de ne pas les livrer aux nations blasphématrices et barbares. Ce fut le jour même où le Temple avait été profané par les étrangers que tomba le jour de la purification du Temple, c’est-à-dire le 25 du même mois qui est Kislev. Ils célébrèrent avec allégresse huit jours de fête à la manière des Tentes, se souvenant comment naguère, aux jours de la fête des Tentes, ils gîtaient dans les montagnes et dans les grottes à la façon des bêtes sauvages. C’est pourquoi, portant des thyrses, de beaux rameaux et des palmes, ils firent monter des hymnes vers Celui qui avait mené à bien la purification de son lieu saint. Ils décrétèrent par un édit public confirmé par un vote que toute la nation des Juifs solenniserait chaque année ces jours-là. Telles furent donc les circonstances de la mort d’Antiochus surnommé Epiphane. »

– 2 Maccabées 1:18-36 :

« Comme nous allons célébrer, le 25 Kislev, la purification du Temple, nous avons jugé bon de vous en informer, afin que vous aussi vous la célébriez à la manière de la fête des Tentes et du feu qui se manifesta quand Néhémie, ayant construit le sanctuaire et l’autel, offrit des sacrifices. Lorsque nos pères, en effet, furent emmenés en Perse, les prêtres pieux d’alors prirent du feu de l’autel et le cachèrent secrètement dans une cavité semblable à un puits desséché. Ils l’y mirent en sûreté de telle sorte que l’endroit demeurât ignoré de tous. Nombre d’années s’étant écoulées, lorsque tel fut le bon plaisir de Elohim, Néhémie, envoyé par le roi de Perse, fit rechercher le feu par les descendants des prêtres qui l’avaient caché. Comme ils expliquaient qu’en fait ils n’avaient pas trouvé de feu, mais une eau épaisse, il leur ordonna d’en puiser et de la rapporter. Quand on l’eut apportée, Néhémie commanda aux prêtres de répandre cette eau sur ce qui était nécessaire aux sacrifices, le bois et ce qu’on avait placé dessus. Cet ordre une fois exécuté, et le moment venu où le soleil, d’abord obscurci par les nuages, se remit à briller, un grand brasier s’alluma, ce qui suscita l’admiration de tout le monde. Tandis que le sacrifice se consumait, les prêtres faisaient la prière: tous les prêtres avec Jonathan qui entonnait, les autres reprenant comme Néhémie. Cette prière était ainsi conçue: « Adonaï, Adonaï Elohim, créateur de toutes choses, redoutable, fort, juste, miséricordieux, le seul roi, le seul bon, le seul libéral, le seul juste, tout-puissant et éternel, qui sauves Israël de tout mal, qui as fait de nos pères tes élus et les as sanctifiés, reçois ce sacrifice pour tout ton peuple d’Israël; garde ton héritage et sanctifie-le. Rassemble ceux d’entre nous qui sont dispersés, délivre ceux qui sont en esclavage parmi les nations, regarde favorablement ceux qui sont objets de mépris et d’abomination, afin que les nations reconnaissent que tu es notre Elohim. Châtie ceux qui nous tyrannisent et nous outragent insolemment, implante ton peuple dans ton lieu saint, comme l’a dit Moshèh. » Les prêtres exécutaient les hymnes sur la harpe. Quand le sacrifice fut consumé, Néhémie ordonna de verser le reste de l’eau sur de grandes pierres. Cela fait, une flamme s’alluma, qui fut absorbée par l’éclat concurrent du feu de l’autel. Lorsque le fait eut été divulgué et qu’on eut raconté au roi des Perses que, dans le lieu où les prêtres déportés avaient caché le feu, une eau avait paru avec laquelle Néhémie et ses compagnons avaient purifié les offrandes du sacrifice, le roi, ayant vérifié l’événement, entoura le lieu et fit un sanctuaire. À ceux à qui le roi le concédait, il faisait part des grands revenus qu’il en retirait. Néhémie et ses gens nommèrent ce liquide « nephtar », ce qui s’interprète par purification, mais on l’appelle généralement naphte. »

Lois déduites :

1) La fête commence le 25ème jour du 9ème mois et dure 8 jours.

2) Elle a pour but de célébrer avec joie et allégresse la victoire sur les persécuteurs et la dédicace du Temple.

3) On décore les murs de sa maison et de la synagogue de couronnes et d’écussons en souvenir de la décoration du Temple.

4) Au matin, pendant les huit jours, après la prière de sacrifice, on se prosterne face contre terre (kidah) et on adore Elohim (histhtahavayah = prosternation à plat ventre).

5) On bénit celui qui nous a donné la victoire.

6) Texte de la prière du sacrifice :

« Adonaï, Adonaï Elohim, créateur de toutes choses, redoutable, fort, juste, miséricordieux, le seul roi, le seul bon, le seul libéral, le seul juste, tout-puissant et éternel, qui sauves Israël de tout mal, qui as fait de nos pères tes élus et les as sanctifiés, reçois ce sacrifice pour tout ton peuple d’Israël; garde ton héritage et sanctifie-le. Rassemble ceux d’entre nous qui sont dispersés, délivre ceux qui sont en esclavage parmi les nations, regarde favorablement ceux qui sont objets de mépris et d’abomination, afin que les nations reconnaissent que tu es notre Elohim. Châtie ceux qui nous tyrannisent et nous outragent insolemment, implante ton peuple dans ton lieu saint, comme l’a dit Moshèh. »

7) On prie que Elohim ne fasse plus tomber sur nous de tels maux, demandant, que si on péchait encore, d’être châtiés par lui comme il convient, mais de ne plus être livrés à des infidèles et barbares.

8) On chante le psaume 30 en souvenir du sacrifice de la dédicace, et on chante des louanges avec des instruments.

9) On agite des palmes et des rameaux comme à Soukot pendant le chant des hymnes à la gloire de Elohim.

Sources de la tradition orale antique :

– Mishnah Rosh Hashanah 1:3,4 :

« Tous les six mois de l’année, les messagers partent de la cour de Jérusalem pour rapporter dans tout Erets Yisrael et la Diaspora quel jour a été établi comme Nouvelle Lune, le trentième ou le trente-et-unième jour depuis la Nouvelle Lune précédente. Ils sortent au mois de Nisan, en raison de Pessa’h, afin que les gens sachent à quel jour la célébrer ; au mois d’Av, en raison du jeûne du 9 Av ; en Eloul, en raison de Rosh HaShana, qui commence trente jours après la Nouvelle Lune d’Eloul ; en Tishré, en raison de la nécessité d’établir les dates correctes auxquelles célébrer les Fêtes de Tishré, c’est-à-dire Yom Kippour et Soukot ; en Kislev, en raison de Hanoukah. »

– Mishnah Méguilah 3:4,6 :

« Pour tous les jours spéciaux, la congrégation interrompt l’ordre hebdomadaire régulier des lectures, et une partie spéciale relative au caractère du jour est lue. Cela s’applique aux nouvelles lunes, à Hanouka, à Pourim, aux jours de jeûne, aux veilles non sacerdotales et à Yom Kippour. Chaque jour de Hanouka, ils lisent des extraits de la partie de la dédicace de l’autel par les princes tribaux (Nombres 7). »

– Mishnah Ta’anit 2:10 :

« La mishna précise encore : Il n’est pas permis de décréter un jeûne sur la communauté à l’occasion des Nouvelles Lunes, de Hanouka ou de Pourim. Et si l’on a décrété et commencé une série de jeûnes, et que l’on s’est seulement rendu compte par la suite que l’un des jeûnes aurait lieu l’un de ces jours, on n’interrompt pas la séquence. C’est la déclaration de Rabban Gamliel. »

– Mishnah Baba Kama 6:6 :

« Dans le cas d’une étincelle qui a émergé de sous le marteau d’un forgeron et a déclenché un incendie, causant des dommages, le forgeron est responsable des dommages causés. Dans le cas d’un chameau qui était chargé de lin et qui traversait le domaine public, et que son lin s’étendait dans un magasin et que le lin a pris feu à partir d’une lampe dans le magasin appartenant au commerçant, et que par suite de la combustion du lin le chameau a mis le feu au bâtiment avec tout son contenu, le propriétaire du chameau est responsable. Mais si le commerçant a placé sa lampe à l’extérieur, provoquant ainsi l’embrasement du lin sur le chameau, et par conséquent l’incendie du bâtiment, le commerçant est responsable. Rabbi Yéhoudah dit : Dans le cas où la lampe placée à l’extérieur était une lampe de Hanoukah, le commerçant est exempté, car c’est une mitsvah pour une lampe de Hanoukah d’être placée à l’extérieur. »

– Méguilat Ta’anit Kislev :

« Le 25 du mois, c’est Hanoukah, huit jours où l’on ne fait pas d’éloges car lorsque les Grecs sont entrés dans le Temple, ils ont souillé toute l’huile qui s’y trouvait. Lorsque la main des Hasmonéens s’est renforcée et qu’ils ont vaincu les Grecs, ils ont vérifié (dans le Temple) et n’ont trouvé qu’une jarre d’huile scellée avec la marque du Grand Prêtre qui n’avait pas été souillée. Bien qu’elle ne contienne que la quantité suffisante pour éclairer un jour, un miracle se produisit grâce à elle et les lampes du Temple furent allumées pendant huit jours. L’année suivante, ils décrétèrent que ces huit jours seraient des jours de fête. Et quelle justification voyaient-ils pour faire de Hanoukah huit jours ? La dédicace (Hanoukah) que Moshé fit dans le désert n’était-elle pas seulement de sept jours ? Comme il est dit « Tu ne quitteras pas l’entrée de la Tente de la Rencontre pendant sept jours… ». (Vayikra 8:33) Et il est dit « Celui qui a apporté son offrande le premier jour était… » (Bamidbar 7:12) et le septième jour, Ephraïm a apporté son offrande. De même, nous constatons que la dédicace faite par Shlomo n’a duré que sept jours, comme il est dit « …pour l’inauguration de l’autel, ils ont fait sept jours, et la fête sept jours ». (Divre HaYamim II 7:9). Alors quelle raison ont-ils vu pour que cette dédicace dure huit jours ? A l’époque du royaume de Grèce, les Hasmonéens sont entrés dans le Temple, ont construit l’autel, l’ont recouvert de plâtre et pendant sept jours, ils ont préparé les vases pour le service. La nouvelle dédicace faite par les Hasmonéens doit être marquée pour toutes les générations. Et pourquoi est-ce une pratique pour toutes les générations ? Ils la fixaient lorsqu’ils sortaient d’un lieu étroit pour entrer dans de larges espaces, et ils disaient des louanges et des actions de grâce, en allumant des lampes dans la pureté. Comme les Grecs étaient entrés dans le Temple et avaient souillé tous les vases, il n’y avait rien à allumer. Lorsque les Hasmonéens furent victorieux, ils apportèrent sept broches de fer, les couvrirent d’étain et commencèrent à allumer. »

– Antiquités Judaïques 12:7:6-7:

« Après avoir vaincu si souvent les généraux du roi Antiochus, Judas réunit une assemblée et déclara que, à la suite de toutes les victoires que Elohim leur avait accordées, il fallait monter à Jérusalem, purifier le Temple et offrir les sacrifices ordonnés par la loi. Il se rendit donc à Jérusalem avec tout le peuple ; il trouva le Temple vide, les portes brûlées, le sanctuaire envahi par les plantes qui, par suite de l’abandon, y avaient poussé spontanément ; et couvert de confusion à la vue du Temple, il se mit à gémir avec les siens. Il choisit alors quelques-uns de ses soldats, et les chargea d’attaquer la garnison de la citadelle pendant que lui-même purifierait le Temple. Il l’appropria soigneusement, y plaça de nouveaux objets sacrés, chandelier, table, autel, tout en or, suspendit de nouveau des voiles aux portes, et remit en place les portes elles-mêmes ; renversant l’autel aux sacrifices, il en construisit un nouveau, en pierres assemblées sans aucun lien de fer entre elles. Et le vingt-cinquième jour du mois de Kislev, que les Macédoniens nomment Apellaios, le chandelier fut allumé, l’encens brûlé sur l’autel, les pains placés sur la table, un holocauste offert sur le nouvel autel aux sacrifices. Il se trouva que ces cérémonies eurent lieu le jour anniversaire de celui où les Juifs avaient changé leur culte saint pour un culte impur et adopté les mœurs des autres peuples, trois ans auparavant ; le Temple, dévasté par Antiochus, était en effet resté trois ans dans cet abandon : car ces événements s’étaient passés la cent quarante-cinquième année, le vingt-cinquième jour du mois Apellaios, en la cent cinquante-troisième olympiade, et le Temple fut remis en état le même vingt-cinquième jour du mois Apellaios, la cent quarante-huitième année, en la cent cinquante-quatrième olympiade. Le Temple avait été dévasté suivant la prophétie faite par Daniel quatre cent huit ans auparavant : il avait, en effet, prédit que les Macédoniens le détruiraient.

Les fêtes célébrées par Judas et ses concitoyens, en l’honneur du rétablissement des sacrifices dans le Temple, durèrent huit jours ; il n’omit aucune sorte de réjouissance ; il traita ses compatriotes avec de riches et magnifiques sacrifices, fit chanter des hymnes et des psaumes destinés à la fois à exalter la gloire de Elohim et à réjouir le peuple. Ils furent si heureux de pouvoir reprendre leurs coutumes, et de recouvrer après un aussi long temps et d’une manière aussi inespérée la liberté de leur culte, qu’ils firent une loi pour que leurs descendants célébrassent chaque année pendant huit jours la restauration du Temple. Et depuis ce temps jusqu’aujourd’hui, nous célébrons cette fête, que nous appelons fête des Lumières, d’un nom qui lui fut, je pense, donné parce que cette liberté avait lui pour nous d’une manière inespérée. Judas entoura la ville d’une enceinte de murailles, construisit des tours élevées pour surveiller les incursions de l’ennemi, et y plaça des gardiens ; puis il fortifia la ville de Bethsoura, pour servir de boulevard contre les agressions de l’ennemi. »

Lois déduites :

10) Les messagers annoncent la nouvelle lune de Kislev à toute la diaspora pour fixer la date exacte de ‘Hanoukah.

11) A Shabbat de ‘Hanoukah, la sidrah normale est remplacée par Nombres 7.

12) On ne jeûne pas à ‘Hanoukah, mais si on s’est trompé et qu’on a jeûné, on n’est pas obligé de s’interrompre.

13) On ne prend pas le deuil à ‘Hanoukah.

14) Si possible, la ‘Hanoukiah doit être allumée à l’extérieur.

15) La fête est surnommée « la Fête des Lumières ».

Autres sources validées :

– Guemara Méguilah 29b :

« Et Rabbi Yitzḥak Nappaḥa dit encore : Lorsque la Nouvelle Lune de Tevet, qui tombe toujours pendant Hanoucca, survient le Chabbat, ils apportent trois rouleaux de Torah et lisent sur ceux-ci. Du premier, ils lisent la portion du cycle régulier de lecture de la matière du jour ; et du second, ils lisent la portion pour la Nouvelle Lune ; et du troisième, ils lisent la portion pour Hanoucca.

Lorsque la Nouvelle Lune de Tevet a lieu un jour de semaine, quelle portion de la Torah est lue ? Rabbi Yitzḥak Nappaḥa dit : Trois personnes lisent la portion pour la Nouvelle Lune, et une personne lit la portion pour Hanouka. »

– Guemara Méguilah 31a :

« La baraïta continue : Chaque jour de Hanouka, ils lisent une sélection de la partie de la dédicace de l’autel par les princes tribaux (Nombres 7), et ils lisent comme haftara de la partie des lampes de Zacharie (Zacharie 2:14-4:7). La Guemara commente : Et s’il arrive qu’il y ait deux Chabbatot pendant Hanoucca, le premier Chabbat, on lit la partie des lampes de Zacharie, et le second, on lit la partie des lampes de Salomon (I Rois 7:40-50), qui traite des lampes du Temple. »

– Guemarah Shabbat 21b :

« Rabbi Zeira a dit que Rav Mattana a dit, et d’autres disent que Rabbi Zeira a dit que Rav a dit : Les mèches et les huiles avec lesquelles les Sages ont dit qu’on ne pouvait pas allumer le Chabbat, on peut néanmoins les allumer à Hanouka, aussi bien pendant la semaine que le Chabbat.

Les Sages ont enseigné dans une baraïta : La mitsvah de base de Hanoucca consiste à faire allumer chaque jour une lumière par une personne, le chef de famille, pour lui-même et sa famille. Et les mehadrin, c’est-à-dire ceux qui sont méticuleux dans l’accomplissement des mitzvot, allument une lumière pour chacun des membres de la famille.

Beit Hillel dit : Le premier jour, on allume une lumière, et à partir de là, on augmente progressivement le nombre de lumières jusqu’à ce que, le dernier jour, on allume huit lumières.

Les Sages ont enseigné dans une baraïta : C’est une mitsvah de placer la lampe de Hanoucca à l’entrée de sa maison, à l’extérieur, afin que tous puissent la voir. S’il habite à l’étage, il la place à la fenêtre adjacente au domaine public. Et en période de danger, lorsque les Gentils ont émis des décrets interdisant d’allumer des lumières, il la place sur la table et cela suffit à remplir son obligation. »

– Tosefta Soukah 3:2

« Dix-huit jours et une nuit (dans l’année), le Hallel entier est répété. Il s’agit des huit jours de Soukot, des huit jours de Hanouka, du premier jour de Pessah, de la nuit du premier jour de Pessah et du premier jour de Shavouot. »

– Guemarah Taanit 28b:6 et Arakhin 10a:13

« Comme l’a dit Rabbi Yoḥanan au nom de Rabbi Shimon ben Yehotsadak : Dix-huit jours par an, l’individu accomplit le hallel complet. Il s’agit de : Les huit jours de la fête de Soukot, y compris le huitième jour d’assemblée ; les huit jours de Hanouka ; le premier jour de la fête de Pessah ; et le jour de la fête de l’assemblée, c’est-à-dire Shavouot. Et dans la Diaspora, où un deuxième jour est ajouté à chaque fête en raison de l’incertitude sur la date correcte, il y a vingt-et-un jours, et ils sont : Les neuf jours de la fête de Soukot, y compris le dernier jour, connu sous le nom de célébration de la Torah, les huit jours de Hanoukka, les deux premiers jours de Pessah et les deux jours de la fête de l’assemblée, c’est-à-dire Shavouot. »

Lois déduites :

16) Si la nouvelle lune du 10ème mois tombe à Shabbat de ‘Hanoukah, on prend trois rouleaux de Torah, on lit dans le premier la sidrah de shabbat, dans le second la portion de la nouvelle lune (Nombres 28), et dans le troisième celle de ‘Hanoukah (Nombres 7).

17) Si la nouvelle lune du 10ème mois tombe pendant la semaine, trois hommes lisent la portion de la nouvelle lune (Nombres 28), et un seul celle de ‘Hanoukah (Nombres 7).

18) Comme haftarah de Shabbat de ‘Hanoukah, on lit Zacharie Zacharie 2:14-4:7. S’il y a deux Shabbatot à ‘Hanoukah, la haftarah du second est 1 Rois 7:40-50.

19) Toutes les huiles sont bonnes pour la ‘Hanoukiah, mais la meilleure est l’huile d’olive en souvenir du miracle de l’huile.

20) La ‘Hanoukiah est allumée par le chef de famille pour toute sa maison, mais il peut décider d’allumer autant de ‘Hanoukiot qu’il y a de personnes dans la maisonnée.

21) On peut allumer la ‘Hanoukiah à l’intérieur en cas de danger.

22) On allume de une à huit lampes pendant les huit jours.

23) La tradition de dire le Hallel entier les 8 jours de ‘Hanoukah était une tradition minoritaire absente de la Mishnah (Tosefta) et datant après la destruction du second Temple (Rabbi Shimon ben Yehotsadak). Cela n’est donc pas une tradition obligatoire, mais on peut choisir de dire chanter les psaumes du Hallel dans les chants de ‘Hanoukah si on le désire.

Autres règles que l’on déduit logiquement :

24) On ne peut pas utiliser les lumières de la ‘Hanoukiah de façon profane, mais seulement pour la fête.

25) La ‘Hanoukiah doit contenir suffisamment d’huile pour bruler une certaine période (au moins 30 minutes), mais si elle s’éteint avant, pas besoin de la rallumer.

26) On s’efforce d’utiliser une ‘Hanoukiah à huile. Si pas possible, on peut utiliser une ‘Hanoukiah à bougies.

27) Un étranger à la maisonnée, comme un invité, doit aussi allumer sa propre ‘Hanoukiah.

Comment se déroule étape par étape ‘Hanoukah

Erev ‘Hanoukah

1) Les murs de la maison et de la synagogue sont décorés par des couronnes et des écussons, et éventuellement par d’autres décorations, pour rappeler la décoration du Temple (1 Macc.4:57).

2) La ‘Hanoukiah, chandelier à huit lampes, doit être allumée après le coucher du soleil, et au plus tard avant le lever du soleil le lendemain matin. Mais pour ne pas oublier, on essaie de le faire avant le minuit biblique. Toute la famille est présente pour cet allumage.

3) À Erev Shabbat, les lumières de ‘Hanoukah doivent être allumées un peu avant le coucher du soleil pour ne pas transgresser le Shabbat en créant un nouveau feu. Juste après, les lumières de Shabbat sont allumées avant le coucher du soleil.

A la fin du Shabbat, on allume les lumières de Havdalah après l’apparition de trois étoiles dans le ciel nocturne. Après l’extinction des lumières de Havdalah, on allume les lumières de ‘Hanoukah.

4) C’est mieux d’utiliser une ‘Hanoukiah à mèches et huile d’olive, car le miracle a eu lieu avec de l’huile. Par défaut, on peut utiliser d’autres huiles que l’huile d’olive à condition de ne pas émettre de mauvaises odeurs. Par défaut, on peut utiliser des bougies (éventuellement même des ampoules électriques).

5) Le premier soir de ‘Hanoukah, on place une mèche/bougie à droite de la ‘Hanoukiah, et on l’allume.

Le deuxième soir, on replace une mèche/bougie à droite, et on ajoute une mèche/bougie tout de suite à sa gauche. On allume la lumière de gauche d’abord, puis la première lumière de droite.

Le troisième soir, on place une mèche/bougie à droite, on place une mèche/bougie à sa gauche, on ajoute une mèche/bougie à la gauche de cette dernière. On allume cette dernière, puis celle à sa droite, puis la première tout à droite.

Et ainsi de suite jusqu’au huitième jour où on aura allumé huit lumières.

Bref, on ajoute toujours les lumières de droite à gauche, mais on les allume toujours de gauche à droite, car « les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers » (Matth.20:16).

Toutes les lumières doivent être disposées sur une même ligne et à la même hauteur.

Il n’est pas nécessaire de remplacer les mèches/bougies de la veille. On peut les réutiliser si elles sont encore capables de brûler suffisamment longtemps.

Si on ne dispose pas d’une ‘Hanoukiah traditionnelle, on peut placer les mèches/bougies où on veut. Le mieux est de disposer d’une ‘Hanoukiah reproduisant celle utilisée dans l’antiquité comme celle-ci, découverte dans des fouilles archéologiques dans les environs de Jérusalem, et datant du premier siècle :

6) Les lumières doivent brûler un temps significatif, environ 30 minutes. Il existe des mèches/bougies spéciales ‘Hanoukah en vente dans le commerce qui durent 30 minutes, mais il n’est pas obligatoire d’utiliser celles-là.

7) Si une des lumières s’est éteinte avant que le temps minimum d’une demi-heure ne se soit écoulé, on peut la rallumer, mais ce n’est pas obligatoire. Si elle s’est éteinte à Erev Shabbat, il est interdit de la rallumer pour ne pas transgresser Shabbat.

8) La ‘Hanoukiah est allumée, si possible, à l’extérieur de la maison. En cas de risque pour la sécurité, elle est allumée à l’intérieur.

9) Avant d’allumer les lumières, on récite toutes les bénédictions appropriées.

Le premier soir de ‘Hanoukah, on dit les deux bénédictions suivantes juste avant l’allumage de la première lumière :

Première bénédiction :

« Baroukh atah Adonaï, Elohénou mèlèkh ha’olam,

« Béni sois-Tu Adonaï, notre Dieu, Roi de l’Univers,

Shé’assah nissim l’avoténou,

Qui a accompli des miracles pour nos ancêtres,

Bayamim hahèm, bazéman hazéh. »

En ces jours-là, en ce temps-ci. »

Deuxième bénédiction :

« Baroukh atah Adonaï Elohénou mèlèkh ha’olam,

« Béni sois-Tu Adonaï, notre Dieu, Roi de l’Univers,

Shéhéhéyanou vékiyimanou,

Qui nous a permis de vivre, et nous a préservé,

Véhiguiyanou lazéman hazéh. »

Et permis d’atteindre ce temps-ci. »

Ensuite, on allume la lumière de ‘Hanoukah.

Pour les sept soirs suivants, on ne dit que la première bénédiction avant d’allumer les lumières. On ne fait aucune pause, on ne dit aucune autre parole, et on ne fait aucune autre action entre la récitation des bénédictions et l’allumage des lumières.

Pour chaque lumière allumée, on peut associer les méditations suivantes sur les différents types de lumière :

1ère lumière : Elohim est le créateur de la lumière (Gen.1:3-4)

2ème lumière : Elohim est la lumière qui nous guide hors des ténèbres (Ex.13:21-22)

3ème lumière : Elohim est la lumière de notre salut (Ps.27:1)

4ème lumière : Sa Parole est la lumière qui nous guide et nous rend sage (Ps.119:105 et 130)

5ème lumière : Yéshoua le Messie est la lumière du monde (Jean 1:4-5/Jean 8:12/Luc 2:30-32/2 Cor.4:6)

6ème lumière : Nous devons être des lumières dans ce monde à l’image de notre Maître (Matt.5:14-16)

7ème lumière : Le futur Royaume restauré d’Israël resplendira de la lumière de son Roi (Es.60:1-3)

8ème lumière : Elohim et l’agneau seront notre lumière pour l’éternité (Ap.21:22-27)

10) On ne peut pas utiliser les lumières de ‘Hanoukah pour une utilisation profane.

11) Tous les soirs de ‘Hanoukah, juste après l’allumage des lumières, on dit des louanges dont les thèmes se rattachent à ‘Hanoukah, comme la lumière, la victoire, les miracles.

On peut chanter des chants traditionnels comme Ma’oz Tsour et HaNerot Halalou.

On dit des prières et des intercessions dont les thèmes se rattachent à ‘Hanoukah : remerciements pour des miracles et des victoires obtenus, demandes pour des miracles et des victoires, demandes pour être délivrer de nos ennemis, de nos difficultés, de nos idées ou pensées non bibliques, demandes de nous apprendre à être des lumières pour ce monde. On peut développer la méditation précédente.

Cantique de Hanoukah : « Ma’oz Tsour » :

Ecouter la mélodie 1

Ecouter la mélodie 2

Ma’oz tsour yéshouati, lekha naé leshabéyah.

Citadelle, rocher de mon salut, c’est à Toi qu’il faut adresser des louanges.

Tikone bet tefilati, vesham toda nezabéyah.

Restaure ma maison de prière, pour que j’y immole des sacrifices d’actions de grâce.

Le’ét takhin mate-béyah mitsar hamnabéyah,

Lorsque Tu auras préparé le carnage de l’ennemi aux abois,

Az ègmor, beshir mizmor, hanoukat hamizbéyah.

J’achèverai par un chant de louange, l’inauguration de l’autel.

Ra’ot save’a nafshi, beyagon kohi kala.

Mon âme est repue de malheurs, l’affliction a épuisé mes forces.

Hayaï mérerou beqoshi, beshiboud malkhout ègla.

M’ont rendu la vie amère, les tribulations et la servitude de l’empire de la Génisse (Egypte).

Ouvyado haguedola, hotsi èt hassegoula,

Par Sa grande main, Il a libéré le people de prédilection.

Hel Paro, vekhol zaro, yardou keèvèn bimtsoula.

Les soldats de Pharaon, et toute sa descendance ont plongé comme une pierre dans les

abîmes marins.

Devir qodsho hèviani, vegam sham lo shaqat-ti.

Il m’a conduit en Son saint Temple, et même là, je n’ai pas connu le repos.

Ouva nogués vehiglani, ki zarim avadti.

Parce que j’ai servi des cultes étrangers, l’oppresseur (Neboukhadnètsar) est venu m’exiler.

Veyene ra’al massakhti. Kimat shè’avarti,

J’ai versé un vin empoisonné. J’ai failli périr,

Qéts bavèl, Zeroubavèl, leqéts shi’im noshati.

Au terme de Babel, Zeroubavel me délivra au bout de septante ans.

Kerot qomat berosh biqésh, agagui bèn hammedata.

Voulut abattre la cime du cyprès (Mordekhaï), Agagui fils de Hamèdata (Haman)

Venihyata lo lemoqésh, vegaavato nishbata.

Il se prit à ce piège et son orgueil prit fin.

Rosh yemini nisséta, veoyév shemo mahita,

Tu as relevé la tête du Benjamite (Israël), Tu as effacé le nom de l’ennemi,

Rov banav, veqin-yanav, al ha’éts talita.

La plupart de ses enfants et des siens, à un gibet Tu les as pendus.

Yevanim niqbetsou alaï, azaï bimé hashmanim.

Les Grecs se sont massés contre moi, à l’époque des Hashmonaïm.

Oufartsou homot migdalaï, vetim’ou kol hashemanim.

Ils ont fait des brèches dans les murailles de nos tours, ont souillé toutes les huiles.

Ouminotar qane-qanim, na’assa nés lashoshanim.

Et de la dernière fiole, un miracle s’est produit pour les lys (Israélites).

Bené vina, yemé shemona, qav’ou shir our-nanim.

Les fils perspicaces ont institué chants et allégresse huit jours durant.

Hasof zeroa qodshekha, veqarév qéts hayeshouah.

Dévoile Ton saint bras, et hâte le temps de la délivrance.

Neqom niqmat avadèkha, mé’ossé harisha.

Venge Ton serviteur, des chevaliers d’iniquité.

Ki arekha hasha’a, ve’en qéts, limé ra’a.

Car le temps est bien long et il n’y a pas de fin aux jours de malheur.

Dehé admon, betsél tsalmon, vehaqém ro’im shiva.

Repousse le roux (Essav) dans les ténèbres et ramène nos sept pasteurs (David, Adam, Shet,

Metoushèlah, Avraham, Ya’aqov et Moshèh).

Cantique de ‘Hanoukah : « Hanérot Halalou » :

Ecouter la mélodie

Hanérot halalou anakhnou madlikin

Nous allumons ces lumières

Al hanissim ve’al haniflaot, al hatéshou’ot ve’al hamilkhamot

pour les miracles, les merveilles, les actes de rédemption, et les batilles

Shé’assita la’avoténou bayamim hahém bazeman hazéh,

que Tu as accomplis pour nos ancêtres, en ces jours et à cette époque,

Al yédé kohanékha hakedoshim,

à travers Tes saints sacrificateurs.

Vekhol shemonat yémé hanoukah hanérot halalou kodesh hem,

Et durant les huit jours de Hanouka, ces lumières sont sacrées,

Vé’ein lanou réshout lehishtamesh bahèm,

et nous n’avons pas le droit d’en faire usage,

Ela lirotam bilvad, kedé léhodot oulehalel leshimkha hagadol

mais seulement de les observer, afin de rendre hommage et louer Ton saint Nom,

Al nissékha ve’al nifléotékha ve’al yeshouotékha.

pour Tes miracles, pour Tes merveilles et pour Tes actes de rédemption.

12) Pendant les huit jours de ‘Hanoukah, on lit des textes se rattachant à la fête ou à ses thèmes:

Les livres 1, 2 et 4 des Maccabées (le 3 est lu pour la fête de ‘Hag Yéshouah) :

http://www.magnificat.ca/textes/bible/1maccabees.htm

http://www.magnificat.ca/textes/bible/2maccabees.htm

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/macchabees.htm

Le livre de Judith :

https://bible.catholique.org/livre-de-judith/4147-chapitre-1

La Méguilat Ta’anit sur le mois de Kislev (en ang.) :

https://www.sefaria.org/Megillat_Taanit%2C_Kislev?lang=bi

La Méguilat Antiochus :

https://drive.google.com/file/d/1UbLCFY7b8CqoaVWD7Fvz2bodmK78PWLS/view?usp=sharing

Le passage du Talmud évoquant le miracle de ‘Hanoukah (T.B.Shabbat 21b).

Voici une chronologie complète harmonisée de 1, 2, 4 Maccabées, Judith et le Talmud, par

James Trimm, traduit par Ezra Ben Yossef.

Evènement1 Maccabées2 Maccabées4 MaccabéesAutres
Naissance de
l’Empire
Séleucide
1:1-10
Tentative de
prendre le
trésor du
Temple
3:1-403:19-4:14
Le complot
contre Onias
4:1-6
Jason devient
Kohen
HaGadol
1:11-154:7-22
Ménélaüs devient Kohen
HaGadol
4:23-50
Antiochus
Epiphane
arrive à
Jérusalem
1:16-405:1-274:15-26
L’Abomination
de la
Désolation
1:41-646:1-6
Les Martyrs6:7-17
Eléazar est
martyrisé
6:18-31Chap.5-7
Le Martyr de
Hannah et de
ses sept fils
Chap.7Chap.8-18b.Gittin 57b
La révolte
commence
2:1-488:1-7
Mattithiah
meurt
2:49-70
Différentes
batailles
3:1-4:358:8-36
Nettoyage du
Temple
4:36-6110:1-9b.Shabbat
21b
Encore des
batailles
5:1-68Livre de
Judith
La maladie
d’Antiochus
9:1-12
Antiochus
meurt
6:1-179:13-29
Différentes
batailles
6:18-6310:10-13:26
Démétrius
devient roi
7:1-414:1-10
Rencontres de
Nicanor et
Alcimus
7:5-2514:11-14
Nicanor et
Judah
7:26-3814:15-46
Mort de
Nicanor
7:39-5015:1-36b.Ta’anit
18b

Remarque : 2 Maccabées raconte la mort d’Antiochus Epiphanes (9:1-29) juste avant de raconter la purification du Temple (10:1-9). Cela contredit apparemment 1 Maccabées qui place sa mort (6:1-17) après le nettoyage du Temple (4:36-61) en accord avec la description de Flavius Joseph. La chronologie historique est celle décrite par 1 Maccabées et Flavius Joseph. La description en 2 Maccabées n’a pas pour but de donner la chronologie exacte (qui était déjà bien connue grâce à 1 Maccabées), mais de traiter un sujet à la fois. 2 Maccabées 9:1 commence avec : « En ce temps-là, Antiochus vint du pays de Perse » qui est l’événement s’étant déroulé juste avant le nettoyage du Temple dans le chapitre 10.

Mais dans le verset suivant, le livre décrit un événement survenu quand il était encore en Perse, ensuite continue en évoquant la mort d’Antiochus avant le retour au « présent » dans 2 Maccabées 10:1 avec : « Cependant, Maccabée et ses compagnons, avec l’aide de YHWH, reprirent le Temple et la ville… ». 2 Maccabées 9:2-29 est une parenthèse non prévue pour renseigner sur l’ordre chronologie. Cela nous permet de placer le livre de Judith dans son contexte. Le livre de Judith prend place juste après la purification du Temple (Judith 4:2) et avant la mort d’Antiochus Epiphane (surnommé « Nabuchodonosor ») entre 1 Macc.4:36-61 et 1 Macc.6:1-17.

On peut lire également des passages bibliques parlant de la dédicace du Temple :

Nombres 7; 1 Rois 8; 2 Chroniques 7; Esdras 6; Néhémie 12; Psaumes 30; Jean 10.

On peut lire des passages bibliques évoquant le thème de la lumière :

Jean 8-10; Matth.5:14-15 et 6:22; Jacques 1:17; Actes 13:47; Romains 13:12; Eph.5:8-13; 1 Thess.5:8; 1 Jean 1:5-2:10; Apoc.22:5.

On peut lire les passages traitant des thèmes de cette période : la lumière, la consécration au service divin, le Temple, les miracles, la délivrance. On étudie également ce qui peut nous aider à vaincre « la culture grecque » et à nous rapprocher de la culture biblique.

13) L’homme chef de famille (le père ou l’époux) allume une ‘Hanoukiah pour toute sa maison. Mais il peut permettre à tous les membres de sa famille d’allumer leur propre ‘Hanoukiah. Dans ce cas, chacun doit dire les bénédictions pour lui-même. Les femmes vivant seules doivent allumer la ‘Hanoukiah elles-mêmes.

14) L’allumage des lumières doit être accompli dans sa propre maison. Si on est invité chez quelqu’un le soir de ‘Hanoukah, l’invité doit allumer sa propre ‘Hanoukiah soit avant de venir, soit lorsqu’il revient chez lui avant le lever du soleil. Sauf s’il prévoit de rester dormir toute la nuit chez ses hôtes, alors il peut allumer ses lumières de Hanoukah dans la maison de ses hôtes.

15) Les préparatifs de l’allumage de la ‘Hanoukiah du Samedi soir ne peuvent pas commencer avant la fin du Shabbat, car on ne peut pas préparer pendant Shabbat des activités destinées après Shabbat.

16) Après l’allumage, on partage un repas de fête en famille. Ce repas est surtout composé d’aliments à base d’huile (en raison du miracle de l’huile d’olive), et éventuellement à base de fromage (en souvenir de Judith).

Recettes traditionnelles de ‘Hanoukah :

Latkès

Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) :

5 grandes pommes de terre, épluchées

1 grand oignon,

3 œufs,

1/3 verre de farine,

1 cuiller à café de sel,

1⁄4 de cuiller à café de poivre,

3⁄4 de verre d’huile pour friture.

Matériel : une grande sauteuse

Râpez les pommes de terre et l’oignon sur le côté fin de la râpe, ou dans un robot ou encore dans un mixeur avec un peu d’eau. Egouttez les pommes de terre et l’oignon râpés dans une passoire, en pressant pour évacuer l’excès d’eau. Ajouter les œufs, la farine et l’assaisonnement. Mélangez bien.

Chauffez un demi-verre d’huile dans la sauteuse. Baissez le feu et, à l’aide d’une cuiller à soupe, prélevez du mélange des boulettes que vous mettez dans l’huile un par un. Laissez frire sur le même côté pendant environ 5 minutes jusqu’à obtenir une couleur dorée. Retournez et laissez frire encore 2 à 3 minutes.

Retirez les latkès de la sauteuse et placez-les sur du papier essuie-tout pour drainer l’excédent d’huile. Recommencez l’opération avec le reste de la pâte jusqu’à la terminer, en ajoutant de l’huile si nécessaire.

Servez en accompagnant avec de la compote de pomme.

Variante : Latkès de courgette ou de carottes : substituez 5 courgettes moyennes ou 5 carottes moyennes aux pommes de terre.

Latkès de pommes

Ingrédients (pour environ 36 latkès) :

2 œufs, bien battus

1 1⁄2 verre de jus d’orange, yaourt ou lait

2 verres de farine

1 cuiller à café de levure chimique

1 pincée de sel

1⁄4 – 1⁄2 verre de sucre, selon le goût

3 pommes moyennes, pelées et grossièrement râpées.

Huile végétale pour friture

Sucre glace.

Mélangez les œufs avec le jus d’orange, le yaourt ou le lait dans un bol. Dans un autre bol, mélangez la farine, la levure, le sel et le sucre. Ajoutez ce mélange au bol des œufs avec les pommes râpées. Chauffez un mince fond d’huile dans une sauteuse. Pour chaque latkès ou beignet, introduisez-le contenu d’une cuiller à soupe bien remplie dans l’huile. Cuire environ deux minutes chaque côté, ou jusqu’à être légèrement doré. Egouttez sur du papier absorbant, saupoudrer avec du sucre glace et servez.

Soufganiot

Ingrédients (pour env. 5 douzaines de beignets) :

50 g de levure de boulangerie

1 1⁄2 verre d’eau chaude

1 cuiller à soupe de sucre

3 œufs

1⁄2 verre d’huile

1⁄2 verre de sucre

1⁄2 verre de crème

1 cuiller à café d’extrait de vanille

1 cuiller à café de zeste de citron râpé

6 à 7 verres de farine

Huile à friture

Sucre glace

Matériel : une marmite.

Dans un grand bol : mélanger les œufs, l’huile, le sucre, la crème, l’extrait de vanille et le zeste de citron. Ajouter la levure puis la farine jusqu’à obtenir une pâte molle. (La pâte ne doit pas être sèche, elle doit être plus molle que la pâte à hallah).

Pétrissez pendant plusieurs minutes. Recouvrez et laissez monter jusqu’à ce que le volume ait doublé, pendant environ 1h-1h30. Roulez la pâte pour une épaisseur de 1,5 cm. Découpez des cercles avec un couteau à pâte. Versez de l’huile jusqu’à une hauteur de 5 ou 6 cm dans une marmite de 2 l. Chauffer l’huile à feu moyen jusqu’à ce qu’elle soit chaude. Introduisez quatre beignets dans l’huile à chaque fois. Dorez sur un côté, puis sur l’autre. Retirez-les ensuite avec une écumoire. Laissez refroidir et égoutter les beignets sur du papier absorbant. Saupoudrer avec du sucre glace.

17) Jeûner et le deuil sont interdits durant les huit jours et huit nuits de ‘Hanoukah, car c’est une période de joie et non de deuil.

18) On peut éventuellement jouer au jeu de ‘Hanoukah en famille :

Selon la tradition, les enfants peuvent jouer avec une toupie appelée « Sevivon » pour rappeler qu’au temps de la persécution, les Juifs continuaient à étudier la Torah en cachette malgré l’interdiction, et lorsque des soldats s’approchaient, ils sortaient leur toupie faisant semblant d’y jouer.

Il s’agit d’une toupie à quatre faces, chacune frappée d’une lettre :

נ . 1 Noun

ג . 2 Guimel,

ה . 3 Hé,

ש . 4 Shin (en Israël, c’est un פ-pé à la place du shin)

Ces quatre lettres sont l’acronyme de « Nés, Gadol, Hayah, Sham ou Po : « Un Grand Miracle Eut lieu Là-bas ou Ici ».

Les enfants peuvent jouer avec une mise en cacahuètes ou en chocolat.

Chaque joueur dispose d’une mise initiale de 10 à 15 « pièces ». Chacun place une pièce dans le « pot commun ». La toupie est lancée par chaque joueur à tour rôle, qui se conforme à ce que dit la face apparente lorsque la toupie tombe :

  • Noun : le prochain joueur fait tourner la toupie
  • Guimel : le joueur rafle toutes les pièces du pot
  • Hé : le joueur prend la moitié du pot, en arrondissant au chiffre supérieur en cas de nombre impaire de pièces dans le pot
  • Shin ou Pé : le joueur rajoute une pièce dans le pot

La partie s’achève lorsqu’un joueur a tout remporté.

19) On peut éventuellement offrir des cadeaux aux enfants pour les protéger des fêtes païennes de cette période.

Sha’harit ‘Hanoukah

20) Après la prière quotidienne du matin, on peut éventuellement allumer la ‘Hanoukiah, sans dire la bénédiction, pour égayer le moment.

21) On se prosterne face contre terre (kidah) et on adore Elohim (histhtahavayah). On bénit celui qui nous a donné la victoire.

22) On prie comme les Makabim :

« Adonaï, Adonaï Elohim, créateur de toutes choses, redoutable, fort, juste, miséricordieux, le seul roi, le seul bon, le seul libéral, le seul juste, tout-puissant et éternel, qui sauves Israël de tout mal, qui as fait de nos pères tes élus et les as sanctifiés, reçois ce sacrifice pour tout ton peuple d’Israël; garde ton héritage et sanctifie-le. Rassemble ceux d’entre nous qui sont dispersés, délivre ceux qui sont en esclavage parmi les nations, regarde favorablement ceux qui sont objets de mépris et d’abomination, afin que les nations reconnaissent que tu es notre Elohim. Châtie ceux qui nous tyrannisent et nous outragent insolemment, implante ton peuple dans ton lieu saint, comme l’a dit Moshèh. »

23) On prie que Elohim ne fasse plus tomber sur nous de tels maux, demandant, que si on péchait encore, d’être châtiés par lui comme il convient, mais de ne plus être livrés à des infidèles et barbares.

24) On dit le Psaume 30 pour rappeler le sacrifice de la dédicace de l’autel, et on ajoute des louanges accompagnées d’instruments.

25) Pendant la louange, on agite un loulav de n’importe quelle branche d’arbre disponible, éventuellement en chantant le Hallel complet (pour rappeler le lien entre les deux fêtes selon 2 Macc.10:6-7), ou d’autres chants au choix.

26) Tout travail est permis pendant les huit jours de ‘Hanoukah.

27) Le matin du Shabbat tombant dans les huit jours de ‘Hanoukah, on remplace la Sidrah habituelle par la Sidrah de la fête, Nombres 6:22-27 ; 7:1-89 ; 8:1-4, qui décrit la dédicace du Tabernacle par Moshèh.

28) On lit également la haftarah Zach.2:1 – 4:12.

29) Si un second Shabbat tombe pendant les huit jours de Hanoukah, on y lit la haftarah 1 Rois 5:15-8:66.

Min’hah de ‘Hanoukah

30) Pour les autres prières du jour, on ajoute des louanges évoquant les thèmes de ‘Hanoukah avant le Avinou, et des prières en lien avec ces mêmes thèmes après le Avinou. On intercède surtout pour la victoire sur nos ennemis/tribulations présentes. On se renforce physiquement, psychiquement et spirituellement pour tenir jusqu’au retour du Mashia’h.

Hanoukah Saméah !